Du 22 au 24 octobre 2021, Droit au Corps tenait un stand d’information au Salon Baby, à Paris. L’objectif était de prévenir les mauvaises pratiques sur le pénis des garçons qui sont terriblement nombreux à en souffrir, conséquence d’une faille de santé publique toujours béante.
Équipés des supports de communication de l’association et de ses partenaires, 7 adhérents de Droit au Corps se sont relayés au cours des 3 jours pour informer parents et futurs parents. Plus de 1000 dépliants ont ainsi été distribués, dont plus de 600 santé du pénis et plus de 300 circoncision : pourquoi agir ?.
Le nouveau roll-up s’est avéré très utile pour capter l’attention des participants, en plus de les renvoyer vers notre dossier phare via un code QR.
Les échanges avec le public ont confirmé à quel point la faille de santé publique sur le pénis génère des dégâts :
- parents ayant blessé leur(s) fils par le décalottage, pratique conseillée à tort par un professionnel de santé ou culturellement ancrée dans la famille ;
- parents ayant fait circoncire leur(s) fils suite à un diagnostic de « phimosis » par le médecin, diagnostic fait à tort pour décrire un état normal de non rétractabilité du prépuce ;
- pères se rappelant avoir été décalottés de force voire circoncis pour cause fallacieuse de « phimosis » ;
- parents angoissés par l’inutile question du décalottage ;
- parents ayant conclu qu’il valait mieux faire circoncire d’office leur(s) fils pour éviter tout « problème » à l’avenir, le prépuce étant perçu par eux comme une source de problèmes à retardement, à cause de ce qu’ils ont vécu, vu, lu ou entendu ;
- parents souhaitant faire circoncire leur(s) fils pour des raisons culturelles ou religieuses, mais en se fondant sur des arguments pseudo-médicaux pour conforter leur choix, notamment hygiénistes.
Nos informations ont donc été bénéfiques pour de nombreux parents, véritablement soulagés d’apprendre que le pénis de leur enfant était normal, qu’il ne faut pas décalotter ni s’en faire pour l’hygiène, qu’il existe des alternatives à la circoncision en cas de trouble avéré, et que ces mauvaises pratiques ont une origine bien identifiée de nos jours. Beaucoup nous ont remercié et encouragé à intensifier nos actions en contactant des émissions telles que La maison des Maternelles et ou en communiquant sur d’autres réseaux sociaux comme Instagram, ce dont nous avons pris bonne note.
Signe d’espoir, une part non négligeable de parents était plutôt bien renseignée, souvent parce qu’ayant un médecin jeune et donc mieux formé que l’ancienne génération. Cela confirme ce que nous écrivons dans notre dossier : « Les jeunes médecins sont […] moins nombreux à pratiquer des décalottages ou à conseiller aux parents de le faire, signe qu’ils sont mieux formés. » Nous avons d’ailleurs pu obtenir le contact de professionnels de santé (médecins généralistes, pédiatres, urologues…) présents sur place ou recommandés par des parents.
Autre signe d’espoir, les personnes désirant faire circoncire leur(s) fils pour raison religieuse étaient, en quasi totalité, ouvertes à la discussion et sensibles à notre argumentaire qui met en avant les souffrances pouvant découler d’une circoncision. Beaucoup étaient particulièrement intéressées d’apprendre que le prépuce contient des zones érogènes et qu’il s’avère utile dans la sexualité. L’argument du « consentement », surtout dans le contexte actuel (mouvement #MeToo), avait du sens pour nombre d’entre eux. Nous avons d’ailleurs rencontré plusieurs parents musulmans qui nous ont dit ne pas vouloir faire circoncire leur enfant. Tout cela prouve qu’une évolution culturelle est possible.
Retrouvez nos supports de communication.
Ce type de présence de proximité augmente également notre visibilité dans les médias puisque, après Gazelle Magazine, c’est à présent Charlie Hebdo qui parle de nous (accès direct).
Droit au Corps remercie les organisateurs du salon pour leur bienveillance et leur confiance renouvelée, les exposants qui nous ont témoigné leur soutien, les participants rencontrés pour la richesse des échanges, ainsi que les membres de l’association qui ont rendu possible notre présence par leur bénévolat ou leur don.
Participer à un tel événement représente un budget d’environ 1000 € pour les seuls coûts du stand et d’impression des supports de communication. Si vous adhérez à la vision de Droit au Corps, vous pouvez nous soutenir financièrement ou nous rejoindre !
Retrouvez l’ensemble de nos actions publiques.