Le 6 février est la journée mondiale contre les mutilations génitales féminines. Ces violences concernent près de 140 millions de filles et de femmes à travers le monde, dont 60 000 en France.
Des protestataires prévoient accueillir Oprah Winfrey à son arrivée à Vancouver jeudi, l’accusant de faire la promotion d’une crème antirides à base de prépuces de garçons prépubères.
Les intactivistes de l’organisation MGMbill.org submergent le Congrès des États-Unis et les parlements de 10 états avec des projets de loi visant à protéger les jeunes garçons de la circoncision forcée.
Le mois dernier en Allemagne, l’association officielle des pédiatres a rejoint l’Association Néerlandaise des Médecins en se prononçant contre la circoncision des enfants.
Massivement pratiquées, les mutilations génitales féminines sont interdites depuis 2007. De récentes déclarations inquiètent les associations.
Le Bundestag a approuvé ce mercredi à une large majorité un texte de loi autorisant la circoncision des jeunes garçons en Allemagne, avec l’objectif de mettre fin à des mois d’incertitude juridique.
En Israël, de plus en plus de parents juifs refusent de faire circoncire leur enfant. Certains se tournent vers une cérémonie alternative : Brit Shalom.
Si la circoncision rituelle est une pratique tolérée en France, elle est assimilée à un « acte grave » par plusieurs jurisprudences, ce qui implique de recueillir impérativement le consentement des deux parents, a rappelé le Pr Christine Grapin-Dagorno.
Les intactivistes américains ont manifesté contre la récente déclaration de l’Académie des Pédiatres Américains sur la circoncision infantile.
Le débat qui fait rage en Allemagne sur une éventuelle interdiction de la circoncision religieuse pourrait s’inviter, à terme, en France. Tolérée, mais non fondée en droit, la circoncision n’a pas encore soulevé de vagues dans l’Hexagone.