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« Des informations exactes sur le prépuce lui-même sont presque toujours absentes des discussions sur la circoncision. Comment les parents peuvent-ils prendre une décision rationnelle concernant la circoncision si on ne leur dit rien sur la partie qui sera coupée ? »
Dr Paul M. Fleiss [1]
« En tant qu’étudiant en médecine, on n’apprend rien sur le prépuce. Dans mon manuel d’anatomie, il y a deux lignes sur le prépuce : « C’est la peau qui se replie sur elle-même et se rattache au gland du pénis », et la deuxième ligne est : « C’est la peau qui est généralement enlevée pendant la circoncision ». Et c’est tout, dans tout le manuel. »
Dr Stewart Blandon [2]
Le prépuce est une structure anatomique complexe qui possède plusieurs fonctions majeures. [3-5] Cet article traite d’anatomie et de fonctions du prépuce chez l’homme adulte et s’intéresse également à son rôle positif dans la sexualité des partenaires.
Note : d’autres aspects du prépuce, notamment chez l’enfant, sont abordés dans le dossier Santé du pénis.
Avertissement : dans un but pédagogique, cet article contient des photos et images d’organes sexuels.
Sommaire
- Apparence du prépuce
- Anatomie du prépuce
- Fonction protectrice, hygiénique et immunologique
- Fonction sensorielle et érogène
- Le prépuce, une « zone érogène spécifique » (Winkelmann, 1959)
- Une innervation supérieure côté frein (Moldwin et Valderrama, 1989)
- La bande striée, une « muqueuse sensorielle spécialisée » (Taylor, 1996)
- Le delta frénulaire, la « zone la plus sensible du pénis » (McGrath, 2001)
- Le prépuce contient les zones les plus sensibles du pénis (Sorrells, 2007)
- Fonction mécanique et sexuelle
- Rôle positif du prépuce dans la sexualité des partenaires
- Le prépuce, un « organe à part entière »
- Singularité du pénis humain
- Pour aller plus loin
- Références
1. Apparence du prépuce
Chez l’homme*
Le prépuce recouvre plus ou moins le gland du pénis et peut être rétracté.
Rétractabilité du prépuce : et chez l’enfant ?
Chez l’enfant, le prépuce n’est souvent pas rétractable car le pénis n’est pas encore assez développé. Un prépuce non rétractable est l’état le plus fréquent avant l’adolescence, il s’agit d’un état normal. Plus d’informations dans cet article : Développement normal du pénis : ce qu’il faut savoir.
Chez la femme*
Bien que cet article se limite au prépuce du pénis, il est intéressant de constater que la femme possède aussi un prépuce, appelé « prépuce clitoridien » ou « capuchon du clitoris », qui partage des similitudes anatomiques et physiologiques avec le prépuce du pénis. [3,6]
Degré de couverture variable
Comme le montrent les photos ci-dessus, il existe une variabilité dans la couverture préputiale du gland. « Chez certains hommes adultes, le gland du pénis est entièrement recouvert par le prépuce, tandis que chez d’autres, il ne l’est que partiellement. De la même manière, le gland du clitoris peut être partiellement ou complètement recouvert par le prépuce ; il s’agit simplement d’une variation anatomique. », notent les Drs Cold et Taylor. [3]
* cisgenre
2. Anatomie du prépuce
« Avant d’aborder la structure du prépuce, il convient de noter deux principes de base de l’anatomie. Premièrement, la structure et la fonction sont étroitement liées. Si nous savons à quoi ressemble une structure, nous pouvons raisonnablement deviner sa fonction. Si le prépuce semble être spécialisé pour une fonction particulière, il l’est probablement. Deuxièmement, aucune partie d’un organe n’est une unité autonome. […] le prépuce ne peut être compris que comme une partie de l’ensemble du pénis. »
Dr John R. Taylor [7]
Structure : une double couche
Le prépuce est construit d’une double couche, comme les lèvres ou les paupières :
- une couche de peau à l’extérieur, qui est un prolongement de la peau du pénis ;
- une couche de muqueuse à l’intérieur, à la texture lisse, semblable à la face intérieure de la bouche ou du vagin. [3,4,7,8]
À l’extrémité du prépuce, l’endroit où peau et muqueuse se rejoignent est appelé jonction muco-cutanée, à l’apparence souvent plissée et fripée comme les petites lèvres chez la femme. À l’intérieur de cette jonction se trouve la bande striée, un anneau de muqueuse unique, d’apparence striée ou ondulée (abordée en détail plus loin). [3,4,7,8]
Enfin, le frein relie le prépuce au gland. En anatomie, un frein est une fine languette de tissu qui limite les mouvements d’un organe mobile du corps, comme le frein de la langue ou le frein du clitoris.
S’il est retiré du pénis et déplié, le prépuce a l’apparence suivante :
Note : une fois le pénis assez développé, le prépuce peut être rétracté derrière le gland, ce qui peut présenter un intérêt dans le cadre de la toilette, mais aussi de la sexualité (plus d’informations à la partie Fonction mécanique et sexuelle).
Surface : jusqu’à 100 cm²
Chez l’adulte, la surface totale du prépuce mesure en moyenne entre 30 et 50 cm² et peut atteindre 100 cm², [9-11] ce qui représente entre un tiers et la moitié de la surface totale de la peau du pénis. [5,8,12,13]
Vincenzo Aiello, fondateur de Foregen, montre de quelle manière le prépuce est naturellement agencé sur le pénis.
Terminaisons nerveuses spécialisées
Le prépuce contient de nombreuses terminaisons nerveuses, notamment des mécanorécepteurs qui sont des récepteurs sensoriels réagissant à la déformation mécanique. [3,4,6,8,14-21]
Ont ainsi été observés dans le prépuce :
- des corpuscules de Meissner, sensibles au toucher fin ; [8,3,6,4,16-18,20,21]
- des corpuscules de Pacini, sensibles à la vibration ; [3,6,14,15,20]
- des corpuscules de Ruffini, sensibles à l’étirement de la peau ; [6,21]
- des cellules de Merkel, sensibles au toucher fin ; [3,21]
- des corpuscules de Krause, associés à la perception du froid ; [6,20,21]
- des terminaisons nerveuses libres, sensibles à la douleur, à la température et aux stimulations mécaniques. [19-21]
Les récepteurs sensoriels les plus nombreux dans le prépuce sont les corpuscules de Meissner, concentrés dans la bande striée et le frein. [3-5,8,21] À noter que la densité et le nombre de corpuscules de Meissner augmentent considérablement pendant l’adolescence. [21]
À ce jour, le nombre de terminaisons nerveuses spécialisées présentes dans le prépuce n’a pas été compté avec précision, mais le Pr McGrath estime qu’il y en a entre 1 000 et 10 000, [22] et qu’elles sont en quantité dix fois supérieure que dans le bout des doigts. [5]
Cette vidéo explique brièvement le rôle des récepteurs sensoriels de la peau.
Note : les « disques tactiles » sont les disques de Merkel, ou corpuscules de Merkel.
Voir aussi cette image récapitulative.
La première référence à l’innervation du prépuce aurait été faite par le Dr Bichat en 1801, tandis que le Dr Dogiel serait le premier à avoir décrit des corpuscules de Meissner dans le prépuce et le frein en 1893. [14] Dans la première partie du XXe siècle, d’autres chercheurs décrivent des terminaisons nerveuses spécialisées dans le prépuce, mais il faut attendre les années 1950 et les travaux du Dr Winkelmann pour une avancée majeure des connaissances (plus d’informations à la partie Fonctions sensorielles et érogènes).
Fibres musculaires et élastiques
Le prépuce contient des fibres musculaires qui forment le muscle péripénique (peripenic muscle), un prolongement du muscle dartos, [3,4,8,23,24] investies de fibres élastiques. [3,4,24]
C’est grâce à ces fibres que le prépuce est ainsi maintenu contre le gland lorsque le pénis est au repos (plus d’informations à la partie Fonction protectrice, hygiénique et immunologique).
Chez l’adulte, le prépuce contient moins de fibres musculaires que chez l’enfant, mais plus de fibres élastiques, ce qui explique en partie leur différence d’aspect (plus « relâché » chez l’adulte). [3,24] Cette élasticité permet une adaptation de la peau lors de l’activité sexuelle (plus d’informations à la partie Fonction mécanique et sexuelle).
Le muscle péripénique est connu depuis au moins 1907 et a possiblement été décrit pour la première fois par le Dr Sappey en 1860. [23]
Riche en vaisseaux sanguins
Le prépuce est hautement vascularisé, c’est-à-dire riche en vaisseaux sanguins. [3,4,8,25] Son approvisionnement en sang est assuré par quatre artères. [25]
Cette riche vascularisation jouerait un rôle anti-infectieux (plus d’informations à la partie Fonction protectrice, hygiénique et immunologique).
3. Fonction protectrice, hygiénique et immunologique
« Tout comme les paupières protègent les yeux, le prépuce protège le gland et garde sa surface douce, humide et sensible. Il maintient également une chaleur, un pH et une propreté optimaux. »
Dr Paul M. Fleiss [26]
Le tissu externe du prépuce « a la fonction protectrice d’internaliser le gland (clitoris et pénis), le méat urinaire (chez l’homme) et l’épithélium préputial interne, diminuant ainsi l’irritation ou la contamination extérieure. », notent les Drs Cold & Taylor. [3] De plus, le prépuce maintient l’humidité de l’espace entre le prépuce et le gland (sac préputial). [27] « Le gland protégé reste doux, humide et sensible tout au long de la vie. », précisent les Drs Warren et Bigelow. [28] Pour ces raisons, le prépuce est parfois comparé à la paupière de l’œil. [1,26,29,30]
Les fibres musculaires et élastiques permettent de maintenir le prépuce contre le gland lorsque le pénis est au repos. [3,4,24] De plus, les fibres musculaires situées à l’extrémité du prépuce sont organisées de telle manière qu’elles forment une sorte de sphincter qui tend à fermer l’orifice lorsque le pénis est au repos, [3,4,23,24] empêchant toute substance étrangère d’accéder à l’espace préputial. [4]
Dans un article publié en 1998, les Drs Fleiss, Hodges et Van Howe passent en revue la littérature scientifique et notent que le prépuce a « des propriétés hygiéniques et immunologiques cliniquement démontrées ». [31]
Ils rapportent notamment que :
- l’action sphinctérienne de l’orifice préputial fonctionne comme un clapet anti-retour : permettant à l’urine de s’écouler, mais empêchant l’entrée de substances étrangères ;
- le smegma protège et lubrifie le gland et la face interne du prépuce ;
- l’humidité sous-préputiale contient du lysozyme, une enzyme qui s’attaque aux bactéries en détruisant leur paroi et que l’on trouve dans d’autres liquides organiques comme les larmes ;
- l’humidité sous-préputiale contient des cytokines, protéines impliquée dans le développement et la régulation des réponses immunitaires ;
- la composition naturelle de la flore bactérienne préputiale est similaire à celle des yeux, de la bouche, de la peau et des organes génitaux féminins ;
- le mécanisme d’enroulement-coulissement du prépuce (abordé plus loin) permet un mouvement doux entre les muqueuses des deux partenaires lors du coït, réduisant le risque de blessure et donc d’infection ;
- le prépuce est richement vascularisé et rappellent que les parties du corps les plus vascularisées sont celles qui sont les moins vulnérables aux infections ;
- le prépuce contient des cellules de Langerhans, qui jouent un rôle de défense immunitaire.
En 1999, le Dr Lee-Huang et son équipe signalent que le lysozyme joue un rôle actif contre le VIH-1. [32]
En 2007, le Dr de Witte et son équipe rapportent que les cellules de Langerhans du prépuce produisent une substance appelée langerine, « une barrière naturelle à l’infection par le VIH-1, » et concluent que « les stratégies de lutte contre l’infection [au VIH] doivent améliorer, préserver ou, à tout le moins, ne pas interférer avec l’expression et la fonction de la langerine. » [33]
Dans une étude publiée en 2017, le Dr Sennepin et son équipe s’intéressent à l’immunologie du pénis et notent que le tissu préputial a « un important potentiel anti-infectieux. » [34]
Quelle pratique d’hygiène pour le pénis ?
Contrairement à certaines idées reçues, le soin du pénis ne requiert aucun effort particulier, que ce soit avant, pendant ou après la puberté. Plus d’informations dans cet article : Santé du pénis : hygiène et bonnes pratiques.
4. Fonction sensorielle et érogène
« Le prépuce est sans aucun doute l’unité sensorielle principale du pénis. »
Pr Kenneth A. McGrath [5]
Le prépuce, une « zone érogène spécifique » (Winkelmann, 1959)
En 1956, le Dr Winkelmann estime que « les données disponibles sur l’innervation du prépuce sont limitées. Alors que de nombreux articles ont été écrits sur les autres régions des organes génitaux externes, peu de choses ont été dites sur cette structure. » [14] Son étude est la première à se concentrer spécifiquement sur l’innervation du prépuce plutôt que sur l’innervation de l’ensemble du pénis, et la première à publier des photomicrographies des nerfs du prépuce. [35] Il décrit le prépuce comme « une région d’une grande sensibilité et dotée d’une abondante réserve nerveuse » et observe dans le prépuce du nouveau-né des réseaux de fibres nerveuses ainsi que des corpuscules de Pacini. [14]
Dans une étude publiée en 1959, le Dr Winkelmann classe le prépuce dans les « zones érogènes spécifiques », tout comme le pénis, le clitoris, la vulve, la peau périanale, la lèvre, le mamelon et la conjonctive. Il s’agit des zones où peau et muqueuse se rejoignent (régions muco-cutanées), qu’il décrit comme des « sites spécifiques de sensations fines ». [15]
Une innervation supérieure côté frein (Moldwin et Valderrama, 1989)
En 1989, les Drs Moldwin et Valderrama publient une étude dont les résultats suggèrent « l’existence d’un réseau neuronal étendu dans le tissu prépucial », présent dès la naissance. Ils observent que la densité des faisceaux de nerfs est plus élevée dans la face ventrale du prépuce (le côté du frein), environ 2 fois plus que dans la partie latérale et 3 fois plus que dans la partie dorsale. [36]
La bande striée, une « muqueuse sensorielle spécialisée » (Taylor, 1996)
En 1996, le Dr Taylor et son équipe décrivent ce qu’ils nomment la bande striée (ridged band), un anneau de muqueuse strié situé à l’intérieur de l’extrémité du prépuce et donc généralement caché de la vue lorsque le prépuce recouvre le gland, mais visible lorsqu’il est rétracté. [8]
Les chercheurs observent que la bande striée est « richement innervée » ; elle contient notamment des corpuscules de Meissner en nombre supérieur à ceux de la muqueuse lisse. Ils notent que la bande striée est une « structure unique » qui « présente les caractéristiques d’une muqueuse sensorielle spécialisée » et « semble être un composant important du mécanisme sensoriel global du pénis humain. » Enfin, ils estiment que « le prépuce doit être considéré comme une unité structurelle et fonctionnelle composée de parties plus ou moins spécialisées. » [8]
Note : la bande striée est parfois appelée « bande frénulaire » (frenular band) parce qu’elle se fond dans le frein. [4] Le Pr McGrath a proposé le nom latin Cingulus rugosus. [37]
En 1999, les Drs Cold et Taylor écrivent que « le prépuce est un tissu érogène spécialisé et spécifique, tant chez l’homme que chez la femme. » Ils soulignent la présence de mécanorécepteurs dans le prépuce, des corpuscules de Meissner pour la plupart, mais aussi des corpuscules de Pacini et des cellules de Merkel. [3]
Le delta frénulaire, la « zone la plus sensible du pénis » (McGrath, 2001)
En 2001, le Pr McGrath identifie une structure préputiale qu’il nomme delta frénulaire (frenular delta), une zone triangulaire située sous le frein et extrêmement innervée. « Le delta frénulaire est considéré par les hommes comme la zone la plus sensible de leur pénis », précise-t-il. [4]
Le prépuce contient les zones les plus sensibles du pénis (Sorrells, 2007)
En 2007, le Dr Sorrells et ses collègues publient une étude dans laquelle ils mesurent la sensibilité du pénis au toucher fin, en prenant en compte 17 zones. Leurs résultats indiquent que les zones les plus sensibles du pénis sont situées sur le prépuce : il s’agit de la jonction muco-cutanée, de la bande striée et du delta frénulaire. [38]
Les résultats de cette étude confirment les travaux des Drs Winkelmann, Moldwin et Valderrama, Taylor, et du Pr McGrath.
Dans un entretien vidéo de 2010, le Pr McGrath affirme que « le prépuce est sans aucun doute l’unité sensorielle principale du pénis » (vidéo disponible à la partie Le prépuce, un « organe à part entière »). [5]
Et le gland ?
Contrairement à une idée reçue, le gland n’est pas l’unité sensorielle principale du pénis, comme le confirme entre autres l’étude du Dr Sorrells.
Il a été démontré que le gland présente une sensibilité principalement « protopathique », c’est-à-dire de faible niveau et mal localisée. Il contient une prédominance de terminaisons nerveuses libres et peu de récepteurs sensoriels spécialisés, lesquels sont principalement présents dans sa couronne (point n°8 dans l’illustration tirée de l’étude du Dr Sorrells ci-dessus). [39,40]
Les Drs Cold & McGrath expliquent que par conséquent, le gland « n’a pratiquement aucune sensation de toucher fin et ne peut ressentir qu’une pression profonde et une douleur à un seuil élevé. » [6] Autrement dit, « le gland ne dispose pas de l’équipement neural permettant d’envoyer ce qu’on appelle des sensations tactiles fines. Il envoie seulement une sensation brute de terminaison nerveuse. », précise le Pr McGrath. [5]
Le gland a bien sûr un rôle primordial dans le fonctionnement du pénis, mais cela dépasse le champ d’application de cet article. Citons néanmoins le Dr Taylor : « Structurellement, le pénis est hautement intégré. Le gland, le prépuce et la peau de la hampe pénienne fonctionnent comme une seule unité, et non comme un ensemble de parties distinctes ayant des fonctions entièrement différentes. Les fonctions du gland et du prépuce sont similaires et se chevauchent, mais elles prennent tout leur sens à différents moments de la relation sexuelle. » [41]
5. Fonction mécanique et sexuelle
« Lorsque je bande, la sensation du gland qui se dilate et se déplace à l’intérieur du prépuce, stimulant les nerfs internes du prépuce, est fantastique. La sensation du gland qui essaie d’ouvrir l’ouverture du prépuce est un chatouillement très accentué et érotique. Après l’érection, le fait de tirer [le prépuce] vers l’arrière à mi-chemin provoque un chatouillement torride, et le fait de le tirer complètement vers l’arrière et de l’étendre le long de la hampe [du pénis] pour la première fois est presque éblouissant. La sensation de ma peau qui est poussée d’avant en arrière pendant l’acte sexuel, qui s’étire sur la couronne [du gland], puis qui est tirée vers l’avant, est exquise. La pointe de ma peau qui se déplace sur le gland ressemble à un élastique qui roule sur le gland. Je peux éjaculer simplement en étirant fermement le prépuce vers l’arrière pendant une dizaine de minutes et en laissant le frein développer sa sensation et sentir ce merveilleux picotement ardent qui mène à l’éjaculation. »
Témoignage d’un homme [42]
« Lorsque j’avais des rapports sexuels avec des femmes, l’un de mes principaux plaisirs était le « clic » lorsque mon prépuce se déroulait et laissait mon gland pénétrer en elle. Le sexe anal ne m’apportait pas grand-chose, car mon prépuce était bloqué par le préservatif. Maintenant que j’ai appris à mettre un préservatif avec beaucoup d’excédent et une goutte de lubrifiant, mon prépuce est à nouveau mobile et je peux à nouveau apprécier ce « clic ». »
Témoignage d’un homme [42]
« Les hommes qui ont leur propre prépuce savent exactement comment je l’aime et utilisent souvent l’une de mes techniques préférées, en déplaçant mon prépuce seul entre leur pouce et leur index. C’est exquis. »
Témoignage d’un homme [42]
Le mécanisme d’enroulement-coulissement
Une fois le pénis assez développé, le prépuce peut être rétracté derrière le gland. C’est ce que l’on appelle le décalottage, qui peut présenter un intérêt dans le cadre de la toilette, mais aussi de la sexualité comme nous allons le voir ci-après.
Plus précisément, lors du décalottage, le prépuce s’enroule et coulisse à la fois, exposant ainsi sa face interne composée de la bande striée et de la muqueuse lisse.
Lors de l’érection, le prépuce possède une peau suffisamment lâche et élastique, et en quantité suffisante, pour s’adapter à l’augmentation en taille du pénis. [3,5,24,28,29,31]
Une fois le pénis en érection, le prépuce reste mobile : il peut faire un va-et-vient le long du gland et de la hampe. [24,28,43] C’est ce qu’on appelle le mécanisme d’enroulement-coulissement.
Ce mécanisme aurait été décrit pour la première fois par le Dr Lakshmanan en 1980 : « La couche externe du prépuce, tout comme la peau de la verge, glisse librement dans un mouvement de va-et-vient […]. Le frein tendu aide à maintenir en position la boucle oblique du prépuce rétracté. » [24,44]
Note : dans la littérature scientifique, les auteurs parlent de gliding action (action de glissement), [28] de gliding mechanism (mécanisme de glissement) [43] ou encore de rolling action (action de roulement). [45] Droit au Corps a choisi d’utiliser l’expression « mécanisme d’enroulement-coulissement ».
Et si le prépuce n’est toujours pas rétractable à l’âge adulte ?
Certains hommes adultes ont un prépuce non rétractable. Cela peut être la conséquence d’un décalottage forcé subi durant l’enfance, ayant blessé le prépuce et entraîné une sténose préputiale.
Mais certains hommes rapportent un prépuce non rétractable sans qu’il s’agisse d’une conséquence d’un traumatisme. À notre connaissance, ce phénomène est rare, mais n’est pas systématiquement et statistiquement documenté. Pour certains, cet état ne pose aucun problème d’hygiène, sexuel ou d’inconfort. [46-48] En cas de gêne, de simples exercices manuels suffisent généralement à obtenir un prépuce rétractable en quelques semaines.
Plaisir et confort dans l’activité sexuelle
Durant l’activité sexuelle, l’enroulement-coulissement du prépuce stimule les récepteurs sensoriels du pénis, notamment ceux situés dans le prépuce lui-même et en particulier dans la bande striée, ce qui procure des sensations de plaisir. [3,26,28,29,31,43,44,49,50-56]
Le Dr Bigelow explique : « La gaine cutanée mobile du pénis […] permet au prépuce de glisser à plusieurs reprises d’avant en arrière (ou de se déplier et de se replier) sur le gland pendant les préliminaires et les rapports sexuels. Le Dr Ritter [en 1992] a inventé l’expression « la dynamique du plaisir » pour décrire la stimulation mutuelle entre l’expansion et la contraction du prépuce lui-même et du gland lorsque le prépuce glisse d’avant en arrière sur le gland. Le Dr Ritter note : “La réponse psychique et physiologique de l’homme à cette unité cyclique de stimulation du pénis est extrêmement intense et agréable. Si sa partenaire participe à cette manœuvre, le plaisir est incommensurablement accru.” » [43]
Les Drs Cold et Taylor écrivent : « L’interaction complexe entre la sensibilité protopathique du gland, faible en récepteurs corpusculaires, et la bande striée du prépuce […], riche en récepteurs corpusculaires, est nécessaire pour un comportement copulatoire normal. » [3]
Le Dr Taylor souligne qu’en plus d’être sensible au toucher, la bande striée est réflexogène. Ainsi, l’étirement de la bande striée « déclenche d’importants réflexes sexuels et des sensations érogènes », ce qui participe au déclenchement de l’orgasme et de l’éjaculation, et « peut également déclencher et maintenir l’érection. » [35,50-53,55,56]
En 2013, le Dr Bronselaer et ses collègues rapportent : « Les résultats de la présente étude soulignent le rôle important joué par le prépuce pour la sensibilité et le fonctionnement du pénis et pour la satisfaction sexuelle globale des hommes. » Leur étude signale notamment « des preuves solides de la sensibilité érogène du prépuce », les hommes interrogés éprouvant « un plaisir sexuel léger à très fort grâce au prépuce lorsqu’ils sont stimulés par eux-mêmes ou par leurs partenaires » et rapportant que « la stimulation de leur prépuce génère également une intensité modérée à forte de l’orgasme ». [54]
Le Dr Earp fait remarquer que le prépuce « peut être étiré, roulé d’avant en arrière sur le gland et manipulé d’une autre manière pendant les rapports sexuels et les préliminaires, ce qui permet toute une gamme de fonctions sexuelles – ainsi que les sensations concomitantes ». [57]
De plus, l’enroulement-coulissement du prépuce favorise le confort physique dans l’activité sexuelle. [3,26,28,29,31,43,49,54,58,59]
En effet, la mobilité du prépuce favorise le confort lors de la pénétration vaginale ou anale et « joue également un rôle de facilitation dans les préliminaires, la masturbation et l’intromission (insertion du pénis) », note l’association de médecins Doctors Opposing Circumcision (DOC). [60]
Déjà en 1953 le Dr Whiddon faisait remarquer que le pénis en érection « pénètre dans le vagin sans effort ou en tout cas sans frottement, le prépuce se dépliant au fur et à mesure que le pénis avance et chaque partie restant en contact avec les zones successives des parois vaginales, jusqu’à ce que finalement le gland découvert repose sur le col de l’utérus. » [58] Une étude publiée en 2002 a montré que l’insertion du pénis nécessite moins de force et est plus confortable lorsque le prépuce recouvre la majeure partie du gland. [59]
« L’une des fonctions du prépuce est de faciliter un mouvement doux et régulier entre les surfaces muqueuses des deux partenaires pendant les rapports sexuels. Le prépuce permet au pénis d’entrer et de sortir du vagin de manière non abrasive à l’intérieur de sa propre gaine de peau autolubrifiante et mobile. », explique le Dr Fleiss. [31]
L’idée selon laquelle le prépuce joue un rôle dans le plaisir et le confort sexuel est connue de longue date. [42]
Témoignages et études
Beaucoup d’hommes ne se posent pas la question de savoir quelles parties du pénis leur procurent plus ou moins de plaisir : ils voient leur pénis comme un ensemble et ne s’attardent pas sur telle ou telle partie, ou du moins pas consciemment. Mais certains hommes plus curieux de leur anatomie ou ayant été invités à s’y intéresser peuvent décrire en détail leurs sensations, dont le plaisir lié au prépuce. Retrouvez de tels témoignages sur cette page.
De nombreuses études se sont intéressées à la différence de sexualité entre hommes ayant un prépuce et hommes n’en ayant plus suite à une circoncision, et beaucoup suggèrent que le prépuce joue un rôle positif dans la sexualité de l’homme. Pour des raisons pratiques et parce que la circoncision n’est pas l’objet du présent article, ces études sont abordées en détail ici : Les conséquences de la circoncision sur la sexualité.
6. Rôle positif du prépuce dans la sexualité des partenaires
« Je pense que le pénis naturel [avec prépuce] est plus vivant. Mon mari [qui a un prépuce] semble avoir une érection plus facilement, peut la maintenir plus longtemps, et je pense que ses orgasmes sont plus forts. J’aime la sensation subtile de son prépuce lorsqu’il se déplace le long de la hampe de son pénis pendant que nous faisons l’amour, c’est un peu comme un massage. […] Il peut être très amusant de jouer avec le prépuce. »
Témoignage d’une femme [61]
« Il est beaucoup plus sensible, et c’est plus facile de lui faire plaisir. Les choses que je ressens quand il est en moi sont incroyables, comme des vagues déferlant sur mes parois [vaginales]. »
Témoignage d’une femme suite à sa première expérience avec un homme ayant un prépuce [62]
« J’aime le sexe avec un pénis intact [avec prépuce]. J’aime les différentes options qu’il offre en matière de jeu… c’est comme un tout nouveau monde à explorer et à apprécier à sa juste valeur. J’aime la façon dont il bouge dans ma bouche pendant le sexe oral, la façon dont je peux le faire remonter sur le gland et le faire redescendre avec mes lèvres. J’aime la sensation de fluidité du prépuce qui glisse pendant les rapports sexuels, la façon dont il facilite la pénétration et rend le lubrifiant totalement inutile. »
Témoignage d’une femme [62]
« [L]e pénis intact [avec prépuce] procure beaucoup plus de plaisir à la femme lors des rapports sexuels. […] lorsque la surface extérieure du prépuce adhère aux petites lèvres, elle crée un délicieux tiraillement sur le capuchon clitoridien. J’ai passé des années à me demander pourquoi mère nature avait créé un organe masculin si totalement incapable de plaire à l’anatomie féminine. PUIS j’ai fait l’amour avec un homme intact et tout est devenu clair. Mère nature n’est pas aussi stupide que je le pensais. Seuls les êtres humains le sont. »
Témoignage d’une femme [62]
Le prépuce, via son mécanisme d’enroulement-coulissement, peut bénéficier aux partenaires sexuel(le)s de par :
- une facilité pour stimuler le pénis avec la main, la bouche ou toute autre partie du corps ; [60,61,63-65]
- un confort lors de l’insertion du pénis (intromission) dans le vagin ou dans le rectum ; [58-60]
- un confort durant le coït vaginal ou anal ; [31,43,49,60,61,64-66]
- un confort en retenant les sécrétions vaginales dans le vagin ; [29,43,60,61,64-66]
- une facilité à atteindre l’orgasme. [60,61,64-66]
« [Le mécanisme d’enroulement-coulissement] permet des rapports sexuels plus agréables pour les deux partenaires. Pendant l’excitation sexuelle, la femme produit normalement une lubrification naturelle qui permet une entrée confortable du pénis dans le vagin. Pendant le rapport, le pénis naturel, dans une plus ou moins grande mesure, entre et sort de sa propre gaine cutanée, jusqu’au moment de l’éjaculation où le gland se dilate davantage. Cette gaine cutanée agit comme une sorte de « mécanisme de glissement » pour le pénis à l’intérieur du vagin. Par conséquent, l’humidité naturelle fournie par la femme reste en grande partie dans le vagin et n’est pas asséchée par les poussées répétées de l’homme. Cette condition permet à la femme d’être beaucoup plus à l’aise et de profiter de rapports sexuels prolongés. », explique le Dr Bigelow. [43]
Les infirmières Milos et Macris expliquent : « Au cours d’une activité hétérosexuelle, les surfaces muqueuses du gland […] et du prépuce se déplacent d’avant en arrière sur les surfaces muqueuses des lèvres et du vagin, assurant ainsi une stimulation sexuelle non traumatique de l’homme et de la femme. Ce contact muqueuse contre muqueuse fournit la lubrification naturelle nécessaire aux relations sexuelles et prévient à la fois la sécheresse responsable des rapports douloureux et les frottements et abrasions qui permettent l’entrée des maladies sexuellement transmissibles, tant virales que bactériennes. » [49]
« Cette dynamique s’applique également aux rapports sexuels anaux », précise DOC. [60]
« La fonction du prépuce pour les femmes lors des rapports sexuels est de sceller la lubrification naturelle à l’intérieur du vagin et de fournir une action de massage interne douce. Le pénis […] entre et sort de son prépuce, ce qui procure une sensation de roulement et de glissement sans frottement. Les hommes [ayant un prépuce] ont tendance à faire des mouvements plus courts qui maintiennent leur corps davantage en contact avec [la partie externe du] clitoris, ce qui favorise l’orgasme féminin. », complète la Dre Narvaez. [66]
L’idée selon laquelle le prépuce du pénis joue un rôle positif pour la partenaire sexuelle est connue de longue date. [42,67-69] Déjà au XIIe siècle Maïmonide rapportait : « La femme qui s’est livrée à l’amour avec un [homme ayant un prépuce] peut difficilement se séparer de lui. » [67] Le Dr Darby rappelle : « Au cours de la Renaissance et du XVIIIe siècle, le rôle central du prépuce dans la fonction sexuelle masculine et le plaisir des deux partenaires a été reconnu par les anatomistes Berengario da Carpi, Gabriello Fallopio et William Harvey, dans des manuels de sexualité populaires comme Aristotle’s Masterpiece, et par des médecins comme John Hunter ». [69]
Témoignages et études
Les personnes qui ont des relations sexuelles avec un homme ayant un prépuce n’ont pas forcément conscience de son apport dans la sexualité. Certaines l’ont néanmoins bien compris et décrivent le plaisir qu’elles en tirent. Retrouvez de tels témoignages sur cette page.
Des études se sont intéressées à la différence de sexualité entre partenaires d’hommes ayant un prépuce et partenaires d’hommes n’en ayant plus suite à une circoncision, et certaines suggèrent que le prépuce joue un rôle positif dans le confort et la satisfaction des partenaires. Pour des raisons pratiques et parce que la circoncision n’est pas l’objet du présent article, ces études sont abordées en détail ici : Les conséquences de la circoncision sur la sexualité.
7. Le prépuce, un « organe à part entière »
Parce qu’il remplit des fonctions majeures, certains spécialistes considèrent le prépuce comme un organe à part entière. [1,5,37,59,70-73] C’est le cas du Pr McGrath, anatomiste néo-zélandais qui a notamment décrit le delta frénulaire en 2001. [5]
Dans cette vidéo, le Pr McGrath parle d’anatomie du prépuce et explique certaines de ses fonctions :
Version écrite avec illustrations
« Je considère [le prépuce] comme un organe à part entière, parce qu’il a au moins deux fonctions majeures. La première fonction est mécanique. […] La seconde fonction majeure est sensorielle. […] Le prépuce est sans aucun doute l’unité sensorielle principale du pénis. […] C’est donc un organe fascinant du point de vue neurologique et son agencement spécialisé est la raison pour laquelle on ne peut pas considérer le prépuce comme étant juste de la peau ordinaire. Ce n’est pas le cas : il est hautement spécialisé. Par conséquent, du fait des deux fonctions que j’ai mentionnées, c’est un organe à part entière. »
Pr Kenneth A. McGrath [5]
8. Singularité du pénis humain
Il est intéressant de constater que les terminaisons nerveuses du pénis humain sont organisées différemment que chez les autres primates. [6]
« Le singe rhésus a moins de récepteurs corpusculaires dans le prépuce et plus de récepteurs corpusculaires dans le gland. Chez l’homme, cependant, le gland du pénis présente peu de récepteurs corpusculaires et une prédominance de terminaisons nerveuses libres, ce qui correspond à une sensibilité protopathique. », expliquent le Dr Cold et le Pr McGrath. Par contre, chez l’homme, « le prépuce contient une forte concentration de récepteurs tactiles dans la bande striée. » [6]
« Les humains ont donc développé un pénis qui est complètement unique et ce qui me fascine, c’est que cela s’est produit sur une durée tellement courte : environ 4,5 à 5 millions d’années, c’est-à-dire un clin d’œil à l’échelle de l’évolution. De grands mystères sont ainsi liés au pénis humain. », souligne le Pr McGrath. [5]
Les auteurs concluent : « Les résultats de cette étude démontrent que le prépuce humain n’est pas « vestigial » mais qu’il constitue en fait un progrès évolutif par rapport au prépuce des autres primates. » [6]
9. Pour aller plus loin
The Prepuce, page d’introduction et de ressources conseillées par l’association Doctors Opposing Circumcision
The Prepuce: Anatomy and Physiology of the Foreskin, vidéo réalisée par Steve Scott, directeur de l’association NOCIRC of Utah
Santé du pénis : hygiène, décalottage, « phimosis », circoncision, dossier de Droit au Corps :
- Introduction : Des souffrances et des coûts facilement évitables
- Partie 1 : Développement normal du pénis : ce qu’il faut savoir
- Partie 2 : Décalotter l’enfant : une mauvaise pratique à bannir
- Partie 3 : Hygiène et bonnes pratiques
- Partie 4 : Troubles de la santé du pénis : traitements alternatifs à la circoncision
- Partie 5 : Faille de santé publique sur le pénis : histoire, état des lieux et perspectives
- Conclusion : Libérer la science médicale de l’emprise nocive du religieux
Observatoire de la santé du pénis, initié par Droit au Corps en 2020
La restauration du prépuce : comment ça marche ?, article de Droit au Corps
10. Références
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5. McGrath K. Entretien vidéo réalisé par James Loewen, 2010
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