Daniel Green a été circoncis à 8 jours selon la tradition juive. Dans ce témoignage, il explique pourquoi il souhaite l’abandon de la circoncision et son remplacement par une nouvelle cérémonie.
Renégocier l’Alliance
Texte écrit par Daniel Green et publié dans la newsletter automne 2022 de Attorneys for the Rights of the Child, traduit par Natacha Lefranc.
Alors que je faisais défiler mon fil d’actualité Facebook, je suis tombé sur un mème qui m’a interpellé et, pour la première fois de ma vie, fait réfléchir à la circoncision. C’était en novembre 2019. J’avais 29 ans. Sur le mème, on voit le patriarche Abraham assis, penché en avant, un couteau à la main, qu’il pose sur son pénis. La matriarche Sarah est debout à côté de lui et montre du doigt ses parties génitales. Je ne me souviens pas du texte exact dans la bulle de Sarah. Il existe d’ailleurs différentes versions de ce mème, avec différents textes. Mais à chaque fois, Sarah attire l’attention sur l’acte incompréhensible d’Abraham.
Pourquoi est-ce qu’Abraham coupe une partie de son pénis ? Je n’ai pas perçu le mème comme antisémite. Je suis quelqu’un qui mesure l’importance de tout remettre en question et, dès cet instant, j’ai commencé à remettre en question la circoncision. Les réponses que j’ai trouvées m’ont choqué et horrifié. Je n’avais jusqu’alors pas pris toute la mesure de ce qui m’avait été retiré.
Je suis né à la périphérie de Philadelphie en 1990 et j’ai été circoncis huit jours après ma naissance, au nom de la « tradition », comme mon père me l’a expliqué quand je lui ai posé la question. Mes deux parents ont été adoptés par des familles juives. Nous avons fait des recherches sur leur famille biologique grâce à 23andMe et Ancestry.com. D’un point de vue génétique, je suis en majorité d’origine juive ashkénaze.
J’ai grandi à l’intersection de deux mondes : l’école publique et l’école religieuse. La vie à la maison n’était qu’une conversation interminable qui tournait souvent autour du judaïsme. Chaque année à Pâques, on me rappelait à quel point il était important que le plus jeune membre de la famille pose des questions. Nous nous rendions souvent à la synagogue pour assister aux offices et événements religieux. Je me souviens d’un de mes professeurs de collège qui affirmait que tous les juifs avaient disparu il y a bien longtemps. À peu près à la même période, une fille de ma classe m’a dit que mon peuple avait tué son sauveur. Je me souviens aussi que des enfants me jetaient des pièces à la cantine. Une fois, en cinquième, j’ai été collé avec un autre enfant qui m’avait traité de sale juif après m’avoir donné un coup de genou et jeté sur les casiers. Tous ces événements se sont déroulés en même temps qu’on m’enseignait l’holocauste en cours de religion. Mes expériences ont fait de moi quelqu’un d’à la fois en désaccord et sur la défensive vis-à-vis de mon identité. Je ne pense cependant pas être défini par mon identité, mais par mes actions, et cela explique aussi pourquoi je n’aime pas porter la marque de l’alliance juive traditionnelle. C’est une tâche délicate que de s’opposer à l’alliance tout en luttant contre l’antisémitisme, alors que j’ai de bonnes raisons de détester être juif.
Mon père, qui à un moment de sa carrière a été avocat en droit criminel et avait ses bureaux dans l’hôtel de ville de Philadelphie, dirige régulièrement, en tant que chantre, la prière chantée aux offices religieux de ma mère et chante dans la chorale de la synagogue. Il a été circoncis à l’hôpital dès la naissance. Pour sa génération, c’était la norme. Ma mère a été ordonnée rabbin au sein du mouvement reconstructionniste. Elle m’a expliqué que le sujet de la circoncision n’avait pas été abordé au cours de sa formation rabbinique. C’était simplement pris pour acquis. J’essaie d’être plus indulgent envers mes parents et d’accepter leur décision de nous avoir fait circoncire, mon frère et moi. Cela reste tout de même un vrai sujet de discorde entre nous.
La circoncision me touche de façon très personnelle. Ce rite va à l’encontre de la liberté individuelle et limite le bonheur de celui qui s’y soumet. Quand j’ai appris la vérité sur la circoncision, j’étais anéanti et sidéré. La circoncision va à l’encontre des valeurs juives et américaines avec lesquelles j’ai grandi.
Je n’entretiens plus un rapport aussi ambivalent avec mon identité juive que lorsque j’étais enfant. Même si j’apprécie l’histoire de la civilisation juive et que je suis fier d’appartenir à un peuple qui, contre toute attente, a traversé les siècles, je n’arrive pas à comprendre pourquoi l’alliance est devenue un passage incontournable. Tant de personnes souhaitent déjà la mort des juifs, pourquoi un juif devrait-il entrer dans la vie en subissant de la violence rituelle ? Beaucoup de petits garçons meurent de l’incision ou de complications suite à la circoncision. Bien qu’il n’existe pas de données sur le nombre de garçons morts de circoncision, qu’elle soit médicale ou rituelle, aucune de ces morts n’est acceptable quand on sait que la chirurgie n’est pratiquement jamais nécessaire.
Maïmonide, érudit juif, a écrit que la circoncision affaiblit l’organe masculin et rend le sexe moins agréable. Certains disent d’ailleurs que le but de cet acte était de limiter l’excitation sexuelle et la lubricité de l’homme. Mais couper des morceaux du pénis d’un homme ne contribue pas au renforcement positif de sa moralité. C’est un acte immoral. Seule l’éducation permet d’apprendre aux hommes les bonnes manières. La circoncision ne rend pas quelqu’un responsable de sa sexualité, bien au contraire. Beaucoup d’hommes arrêtent d’utiliser le préservatif parce qu’ils sont déjà privés de nombreuses sensations sexuelles. On a tendance à vouloir plus de ce qu’on ne peut avoir. J’ai consulté des statistiques qui montrent que, dans les régions où le taux de circoncision est élevé, d’autres problèmes sont également plus fréquents. Que pouvait-on attendre d’autre d’une répression violente de la sexualité ?
Aucun de mes deux parents ne connaissait l’anatomie ni la fonction du prépuce quand ils nous ont fait circoncire, mon frère et moi. Je me souviens qu’au cours d’une des nombreuses discussions que nous avons eues sur le sujet, ma mère m’a dit qu’elle pensait qu’enlever le prépuce était comme enlever la cuticule d’un ongle. J’ai trouvé sa remarque bizarre puisque la cuticule est une couche de peau claire située le long du bord inférieur des ongles de mains et de pieds. On appelle cette zone le lit unguéal. La cuticule sert à protéger des bactéries l’ongle nouvellement formé à mesure qu’il pousse depuis sa racine. Les cuticules ont une fonction importante, tout comme le prépuce.
Beaucoup de juifs croient que la circoncision est essentielle à la survivance juive. C’est étrange quand on sait que Moïse et les esclaves hébreux en fuite ont laissé tomber cette pratique pendant les quarante ans qu’ils ont passé dans le désert. Ils ont survécu. L’un des commandements juifs est d’honorer le temple. Le temple, c’est le corps. C’est d’ailleurs pour cela qu’on interdit aux juifs de se faire tatouer. Aujourd’hui encore, dans certains cimetières juifs, on continue d’enlever la peau tatouée du corps des défunts pour que l’on estime convenable de les y enterrer. Quelle contradiction évidente ! On peut couper un morceau de tissu sain et fonctionnel sur un bébé et c’est une bénédiction, mais un tatouage décoratif n’est pas casher ? J’ai déjà envisagé plusieurs fois de me faire tatouer, mais je n’ai jamais franchi le pas. J’ai toujours pensé que les tatouages n’étaient pas cool parce qu’il faut les acheter tandis que les cicatrices sont cool parce qu’il faut les mériter. Ce n’est pas à ma cicatrice de circoncision que je pensais quand je disais cela, en évoquant avec mes amis ou ma famille mon envie de me faire tatouer. Je n’ai pas mérité cette cicatrice. Elle m’a été infligée alors que je n’avais rien demandé. C’est drôle de parler de ses cicatrices avec ses amis et de leur raconter comment on les a eues. Enfin, c’est vrai pour la plupart des cicatrices, mais pas pour les cicatrices dues à des mutilations génitales.
L’un des commandements dans la Torah est de ne pas porter atteinte à la vie. L’un des commandements dans la Torah est de ne pas tuer. Huit jours après ma naissance, on a coupé un morceau de mon corps et on l’a enterré. Enterré, comme les morts. La circoncision n’est-elle pas un meurtre partiel ? Elle va clairement à l’encontre de ces commandements.
Un sacrifice n’a aucun sens si ce n’est pas un choix délibéré. Abraham était adulte quand il a choisi de se circoncire. Imposer son choix aux autres sans leur consentement est immoral. Au cours de ce rite, on retire un morceau à quelqu’un, qui se retrouve alors dépossédé de son propre corps pour le reste de sa vie.
Si je dirigeais un groupe de personnes et voulais m’assurer de la loyauté de ses membres, je ne leur demanderais pas de se faire du mal ou de faire du mal à leurs enfants. Ce n’est pas ainsi qu’on bâtit la confiance au sein du groupe. Si Dieu existe, ce n’est pas une façon de faire honneur à sa création. La circoncision est un acte destructeur. Qui sait ce qui a motivé le geste d’Abraham ? Nous savons en tout cas que la circoncision abrahamique était beaucoup moins invasive. On ne retirait d’ailleurs que l’extrémité du prépuce, jusqu’à ce que des fanatiques décident, à l’époque hellénistique, qu’il fallait en couper davantage pour éviter l’assimilation des membres du groupe.
Qui sait avec quelle précision l’histoire nous a été transmise à travers les générations ? Qui sait si le personnage de Dieu, dans le récit mettant en scène Abraham et Isaac, n’était pas simplement un autre être humain qui, avec le temps, a été élevé au rang de mythe ? Les murmures qui traversent les siècles véhiculent rarement avec précision le message originel. Peut-être cette personne avait-elle d’autres raisons d’imposer ce commandement à Abraham et sa lignée ? En Égypte, les esclaves étaient circoncis. Est-ce alors un signe de noblesse ou un signe de servitude ? Si l’on en croit certains, les prêtres aussi étaient circoncis. Est-ce alors le signe d’une grande spiritualité ou d’un isolement par rapport à la réalité physique ?
Nous savons en 2022 que les signes extérieurs ou l’apparence physique, que ce soit la couleur de la peau, les vêtements ou le corps, ne permettent pas d’estimer la valeur d’un individu. Nous ne devrions pas nous juger les uns les autres sur l’apparence. Si nous en avons conscience, alors pourquoi modifier l’apparence des organes génitaux d’un enfant ? Les marqueurs physiques extérieurs ne permettent en aucun cas d’évaluer l’intégrité spirituelle intérieure d’une personne, ni sa moralité. En tant que marqueur extérieur, la circoncision ne dénote en réalité que d’une incapacité à appréhender ces concepts. Elle incite à juger l’autre à sa couverture et non à s’intéresser à son histoire. Pour poursuivre avec cette analogie, retirer la couverture du pénis d’un homme ne l’aidera pas à mener une vie sans histoire. Je le sais d’expérience, la colère m’ayant parfois fait déraper. Survivre à une mutilation génitale masculine demande de la résilience. La circoncision ne rend pas pur. Se libérer de ses mauvais penchants demande une vie de discipline et nécessite d’être confronté à des choix moraux, et non qu’on fasse des choix à notre place.
La circoncision est un double standard sexiste. Nous nous battons fièrement pour les droits de toutes et tous, mais pour ce qui est des droits des petits garçons, trop de gens, parce qu’ils sont mal informés, ne perçoivent toujours pas la circoncision comme un problème. La défense des droits des nouveau-nés est mystérieusement absente des revendications sociales à l’échelle nationale. C’est un crime sexuel. C’est de la maltraitance infantile. C’est une violation des droits humains. Aux États-Unis, les mutilations génitales féminines sont considérées comme un crime depuis 1996. Les mutilations génitales masculines ne devraient-elles pas également être considérées comme un crime ?
Les vrais apprentissages ne peuvent se faire qu’au cours d’expériences porteuses de sens et dans un cadre bienveillant. La circoncision est incompatible avec le désir qu’entretient le peuple juif d’assurer la survivance juive parce que, même si l’intention est bonne, il est évident qu’enlever de la peau saine à un bébé est stupide et cruel. Seuls les bons mots et les bonnes actions donnent vie aux bonnes idées. Pas les coups de couteaux. J’ai beaucoup de difficultés à assister aux événements de la synagogue, tant le sujet de la circoncision me préoccupe.
Même si je trouve la circoncision abominable et moralement répréhensible, je ne réduis pas le peuple juif ni le judaïsme à cette pratique. Après tout, la circoncision n’est pas propre aux juifs ou au judaïsme. Beaucoup de cultures à travers le monde mutilaient leurs enfants dans l’Antiquité, et beaucoup les mutilent encore aujourd’hui, garçons comme filles. Ce problème touche également les enfants intersexes, qu’on opère sans leur consentement. Ce qui me parait important pour le peuple juif, c’est de reconnaître la douloureuse réalité qui entoure la circoncision et, comme le font déjà de nombreux juifs, remplacer ce rite par une nouvelle cérémonie en accord avec nos valeurs d’amour et de paix. Je suis si heureux que de nombreuses organisations juives, comme Bruchim and Beyond the Bris, travaillent à l’inclusion des membres intacts et militent pour l’abolition de la circoncision.
Brit Shalom l’Alliance sans Souffrance est un mouvement francophone dont l’objectif est de promouvoir la pratique internationale de la Brit Shalom (« alliance de la paix »), un rituel alternatif à la circoncision (Brit Milah : « alliance de la coupure »). Dans cette vidéo, l’un de ses membres se rend chez les parents qui ont célébré la première Brit Shalom en France (extrait du documentaire La circoncision : une ablation qui pose question).
Certains soutiennent que la circoncision est un traumatisme qui se transmet de génération en génération. Il est temps de guérir de ce traumatisme et de briser le cycle de la violence. Peut-être que la circoncision rituelle vit son dernier siècle. De nombreux juifs attendent avec impatience les temps messianiques. Des temps de paix, sans guerre. L’avènement d’un monde de paix nécessite de prendre des décisions pacifiques dès aujourd’hui, pas dans un hypothétique futur idyllique. Si nous parvenons à faire des choix différents, nous pourrons construire un monde meilleur, en formant nos propres alliances, avec ou sans Dieu, en choisissant la définition qui correspond le mieux à nos histoires singulières. Je pense qu’une alliance avec Dieu nécessite de s’engager à faire le bien avec un grand B, mais j’imagine que cela dépend de la définition que chacun se fait de Dieu. Abraham avait sa propre version, mais c’était il y a plusieurs milliers d’années. Nous n’avons pas besoin d’être éclairés par une force supérieure pour faire des choix moraux. Faire des choix moraux nous donne une force supérieure.
Si je pouvais voyager dans le passé jusqu’à la scène de ce mème qui représente Abraham et Sarah, je demanderais à Abraham d’interrompre son geste et de m’en donner les raisons. Je lui dirais que les juifs sont toujours vivants en 2022 et que, selon moi, du peu que j’en sais, cela n’a rien à voir avec la circoncision.
Dieu demande à Abraham de tuer son propre fils pour prouver sa foi. Si quelqu’un vous demandait de tuer l’un de vos proches, vous feriez peut-être mieux d’appeler la police. Une épreuve de foi ne devrait pas consister à faire nos preuves vis-à-vis de Dieu, mais plutôt vis-à-vis de nous-mêmes et de nos prochains. Il est peut-être temps de dénoncer Dieu à la police. Je pense que, si l’alliance avec Dieu a duré plusieurs milliers d’années, le délai de prescription pour cet acte peut également atteindre plusieurs milliers d’années. Si Dieu nous a dotés du libre arbitre, alors Dieu ne peut pas décider à notre place. Sinon, avoir une conscience n’aurait pas d’intérêt. Sans liberté de choix, comment préférer le bien au mal ? Si nous obéissons de manière automatique, alors nous ne sommes pas conscients de nos choix. Nous sommes des robots, esclaves d’un programme, esclaves d’un dogme. Nous sommes capables de renégocier les alliances et de faire nos propres choix, sans nous en remettre à nos croyances en Dieu ou en nos traditions.
Israël (nom attribué à Jacob) signifie « celui qui lutte avec Dieu ». Ce nom n’indique-t-il pas qu’il est de notre devoir de lutter contre l’alliance et de ne pas l’accepter aveuglément ? De lutter pour ce qui est juste. Nous devons tous nous battre pour ce qui est juste. La circoncision provoque une rupture de la relation corps-esprit, qu’il faut rétablir. Nous pouvons faire des choix moraux basés sur la science, la raison, l’amour et la compassion, et non sur la tradition et l’acceptation aveugle d’un rite antique. Les rites changent. Les traditions changent. Le changement est nécessaire, sain et naturel.
Un rite qui prône la paix, la protection, l’amour et la tolérance est bien plus sacré. La circoncision apprend aux hommes qu’une partie de leur corps n’est pas acceptable à l’état naturel. Parce que les hommes circoncis à la naissance n’ont aucune idée de ce que cela fait de vivre dans leur corps d’origine. Le cerveau est reprogrammé. Les hommes circoncis ne pourront jamais tester le fruit d’une très longue évolution. Nous sommes privés de l’une des expériences les plus incroyables et les plus fondamentales de la création. On nous a empêchés de vivre toute la richesse de l’expérience humaine. Provoquer intentionnellement ce traumatisme chez des enfants est contraire aux valeurs d’aujourd’hui. Le but de toute pratique religieuse digne de ce nom devrait être de soigner, pas de blesser. Les gens ont besoin d’une culture de la liberté et de l’autonomie. Pas d’une culture de la peur et du contrôle.
Si nous voulons rester fidèles aux valeurs américaines, nous devons mettre à l’honneur à la fois la liberté de culte et la laïcité. Criminaliser la circoncision en tant que rite religieux n’est pas antisémite. Notre seule préoccupation devrait être d’assurer le bien-être des enfants et la défense des droits humains Si les partisans de la circoncision pensent que le peuple juif et le judaïsme ne survivraient pas à l’abolition de la circoncision, alors ils ne comprennent ni ne respectent vraiment le talent et la force du peuple juif. Beaucoup de rites forts de sens et beaucoup d’aspects de la culture et de la religion juives demeureront intacts une fois la circoncision abolie. Il est par ailleurs contradictoire d’arracher une partie du corps tout en cherchant à défendre le corps des juifs à travers le monde.
Je remercie mon ami, dont je ne souhaite pas révéler l’identité, d’avoir posté ce mème déconcertant sur Facebook. Il n’en saura jamais rien, mais cette image m’a ouvert les yeux sur une question cruciale. Je place aujourd’hui mes espoirs dans la réussite de Foregen. Pendant près de trois décennies, j’ignorais totalement ce qu’être circoncis signifiait. Beaucoup d’hommes se sentent honteux et humiliés, mais je pense que nous devrions arrêter de nous sentir mal à cause de la maltraitance que nous avons subie. La honte devrait être dans le camp de ceux qui persistent à promouvoir cette pratique, ce rite, et à l’infliger aux autres. La circoncision est aujourd’hui ouvertement critiquée. De toute évidence, la pratique culturelle de la circoncision est en déclin dans le monde entier et il sera bientôt possible de soigner toutes les parties concernées. L’heure est maintenant à la fête.
Note de Droit au Corps : liens, vidéo et sa légende ajoutés par nous.