Voici le témoignage d’une maman américaine qui a pu éviter la circoncision à son fils après avoir été informée sur le sujet par une amie intactiviste.
« Il y a sept mois de cela, quand mon mari et moi avons découvert que nous allions avoir un garçon durant mon échographie, ni l’un ni l’autre ne nous étions posé la question de savoir s’il serait circoncis ou non. Nous avions joyeusement coché « oui » à la circoncision sur notre plan de naissance. C’était la chose normale à faire… tous nos amis qui avaient récemment eu un petit garçon l’avaient fait circoncire et mon mari est également circoncis. Dans ces conditions, je supposais en toute bonne foi que le prépuce était un défaut potentiellement nuisible à la santé de mon fils et je n’avais jamais ressenti le besoin de me renseigner plus avant. Dans nos esprits, c’était le bon choix, et nous pensions que ce serait la meilleure chose à faire pour notre petit garçon.
Deux mois plus tard, je me suis liée d’amitié avec une maman via un groupe local de vide-grenier en ligne. Je l’ai ajoutée sur Facebook et soudainement ma page fut envahie d’articles et de photos promouvant l’intactivisme – en d’autres termes, permettre aux petits garçons de conserver leur prépuce. J’ai tiqué en lisant ça, pensant : « Soutenir une cause aussi ridicule ! Tous les hommes sont circoncis – c’est nécessaire. Si c’était nocif, sûrement que les docteurs ne réaliseraient pas la procédure. » J’ai raconté à ma mère à quel point ces publications étaient stupides et ai même envisagé de bloquer la maman de mon flux d’actualité pour éviter la « propagande » qu’elle répandait. Pour moi, c’était d’une absurdité absolue.
Et puis un jour, par pure curiosité et par désir de me conforter dans l’idée que la notion d’intactivisme était du délire, j’ai commencé à lire les articles, regarder les photos et suivre les liens. J’ai commencé à faire des recherches et j’ai été choquée par les vérités que j’ai découvertes. J’ai découvert que le prépuce joue un rôle important dans la protection du gland et dans les rapports sexuels, j’ai découvert que l’Amérique est le seul pays à pratiquer la circoncision dite de routine (les autres pays nous trouvent cruels de faire ça) et que les taux sont en train de chuter significativement, j’ai vu une vidéo de la procédure qui montre à quel point c’est douloureux et traumatisant pour le bébé, j’ai relu ma Bible pour découvrir que la circoncision est en fait condamnée à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament… Pour faire court, j’ai réalisé à quel point je me trompais et j’ai supplié mon mari pro-circoncision de reconsidérer la question. Plusieurs disputes intenses s’ensuivirent. Dans une démarche de maintenir la paix, j’ai accepté la procédure à contrecœur.
Notre fils est né le 16 Juillet à 19 heures. Ce soir-là, je fus informée que la circoncision était prévue pour 6 heures le lendemain matin. Je ne parvins pas à dormir cette nuit-là… Je savais ce qui allait arriver. Quand ils sont venus le prendre, j’ai signé le formulaire alors que mon cœur me faisait littéralement mal à la poitrine. Il fut emmené hors de ma vue et j’ai commencé à paniquer.
Je me souviens avoir sangloté et dit à mon mari, « Je veux qu’il revienne – il est si beau ! Il est parfait tel qu’il est. Dieu l’a créé ainsi pour une raison ! Je n’ai même pas pu tout voir de lui… les différentes parties de son corps merveilleux. S’il-te-plaît, s’il-te-plaît, ramène-le ! » Finalement, mon mari m’a écoutée. Il a quitté la pièce pour récupérer notre fils.
Notre adorable bébé fut ramené dans la pièce, ayant seulement reçu l’injection pénienne (j’ai appris plus tard qu’elle était très peu efficace car on ne lui laissait presque jamais le temps de prendre effet – comme ça doit être douloureux !). Ce qui me surprit le plus fut l’incroyable joie et le soulagement exprimés par toutes nos infirmières. L’infirmière qui se chargeait de nous s’exclama, « Je suis tellement heureuse que nous l’ayons récupéré juste à temps ! » Une autre nous raconta qu’elle aussi avait choisi de ne pas faire circoncire ses fils. Et une autre encore nous confia à quel point elle était heureuse qu’il nous ait été rendu intact. Il fut noté non-circ sur sa fiche, indiquant aux infirmières qu’elles n’auraient pas à se soucier de couches ensanglantées ou de soins post-chirurgicaux. Son pédiatre nous donna toute l’information pour s’occuper correctement d’un garçon intact (« Lavez-le simplement comme le bout du doigt – ne le rétractez jamais. ») À croire que le seul praticien à être pro-circoncision dans cet hôpital était le docteur qui les réalisait.
De toute ma vie, je n’ai jamais ressenti un tel soulagement que lorsque mon charmant petit garçon fut de retour dans mes bras, toujours entier et inaltéré. J’ai aidé à changer sa couche et examiné toutes les fabuleuses petites parties de son corps que je n’avais pas encore vues. J’étais émerveillée.
Mon mari ne s’inquiète plus du fait que son fils ne lui ressemble pas. En fait, nous avons fini par le voir comme une occasion d’expliquer à notre fils que, quoi que la société dise, Dieu n’a pas fait d’erreur en formant son corps. Nous lui enseignerons comment se laver lui-même au moment opportun et c’est tout. D’ailleurs, j’ai découvert peu après la naissance de notre fils que TOUS les hommes des deux côtés de ma famille sont intacts, sans jamais avoir eu de problème d’infections ou d’être vus comme « différent » (lire : normal).
Je suis tellement reconnaissante envers cette maman de prendre le temps d’informer d’autres personnes, comme moi, qui ne savaient pas vraiment de quoi elles parlaient. Elle m’a fait découvrir des ressources inestimables qui m’ont aidée à sauver mon fils et pour ça je lui suis éternellement reconnaissante.
Je ne peux qu’espérer que mon histoire encouragera d’autres mamans à protéger le corps de leurs fils et à leur donner le cadeau d’être entier et intact, exactement la manière dont ils ont été si merveilleusement conçus ! »
Par Joy W. (source)
Traduction française : Droit au Corps.
Note : tous les liens insérés dans le témoignage l’ont été par Droit au Corps.