Les intactivistes de l’organisation MGMbill.org submergent le Congrès des États-Unis et les parlements de 10 états avec des projets de loi visant à protéger les jeunes garçons de la circoncision forcée.
San Diego, CA (PRWEB) 15 janvier, 2013
Les activistes pour l’intégrité génitale provenant de tout le pays demandent à ce que les législateurs interdisent la pratique de la circoncision masculine.
Connus sur le nom d’ « intactivistes », ces défenseurs des droits de l’enfant ont présenté cette semaine le projet de loi sur les Mutilations Génitales Masculines (Male Genital Mutilation (MGM) bill) à plus de 2000 législateurs afin que les lois fédérales et nationales concernant l’intégrité génitale s’appliquent aussi bien aux garçons qu’aux filles.
En qualité de directeur du bureau central de MGMbill.org de l’état de l’Indiana à Indianapolis, Jeff Cowsert veut que tous les garçons puissent grandir en gardant leurs organes génitaux intacts. « Quand j’avais 8 ans, mes amis croyants m’ont parlé de la circoncision, » raconte Cowsert. « Je suis resté silencieux, révolté, et pour le restant de mon enfance j’ai regretté le fait de ne pas avoir un corps complet. Si j’avais eu le choix, je n’aurais pas choisi d’être circoncis, et je suis fermement convaincu que la circoncision doit être interdite pour que les hommes puissent faire leur propre choix concernant leur propre corps, une fois atteint l’âge adulte ».
Mettre un terme à la circoncision est un objectif aussi partagé par beaucoup de femmes. Shelley Wright-Estevam, mère et commerçante, est aussi directrice du bureau central du groupe à Selbyville, dans l’état du Delaware. « Vous ne devriez pas avoir à être né femme pour être protégé contre les mutilations génitales », dit Wright-Estevam, que l’on voit souvent sur la promenade de la plage de Rehoboth en train de diffuser le message intactiviste. « J’ai entendu des personnes dire que la décision devrait revenir aux parents, mais la violence contre un enfant n’est pas une affaire privée. Non seulement la circoncision n’est pas nécessaire, mais elle retire également la partie la plus sensible du corps de l’homme. C’est contraire à l’éthique, douloureux, nuisible et parfois même fatal. »
La circoncision masculine a été l’une des questions majeures pour les législateurs de par le monde en 2012. Cela a commencé en janvier lorsqu’un tribunal de Helsinki a écroué pour coups et blessures un homme ayant circoncis deux garçons musulmans. Le mois suivant, l’Association Pédiatrique Suédoise publiait un communiqué déclarant que la circoncision était une « agression » qui devrait être interdite. Puis, en juin, le Parti du Centre en Norvège invitait la coalition Rouge-Verte au gouvernement à garantir aux garçons une protection légale contre la circoncision.
Deux mois plus tard, en août, l’Institut de Réforme du Droit de Tasmanie (Australie) émettait une recommandation invitant l’État à imposer une interdiction générale de la circoncision, tandis qu’au Danemark s’ouvrait une enquête pour déterminer si la circoncision violait le code de la santé. Et en octobre, le plus grand parti d’opposition de Finlande a fait la promesse de présenter un projet de loi criminalisant la circoncision des jeunes garçons.
Mais les nouvelles les plus marquantes sont arrivées d’Allemagne durant l’été, lorsqu’un tribunal de Cologne a jugé que la circoncision des enfants masculin est un crime. Bien que le parlement d’Allemagne ait par la suite passé outre cette décision en promulguant une nouvelle loi, l’Association Allemande de Pédiatrie a appelé à ce que cette loi soit rejetée, déclarant que les garçons ont « le même droit constitutionnel élémentaire à l’intégrité physique que les filles ».
La circoncision était également un sujet brûlant aux États-Unis, quand des groupes de défense des droits des enfants ont dénoncé une déclaration de l’Académie des Pédiatres Américains qui validait le droit des parents à circoncire leurs nouveau-nés. La ville de New York a mis en place des règles de divulgation et de consentement concernant la pratique de la circoncision rituelle après que deux bébés garçons soient morts pour avoir contracté un herpès durant la procédure. Et avec l’échec du projet de loi H.R. n° 2400 (« Loi pour la défense des droits religieux et parentaux » de 2011) qui n’a pas reçu l’aval du Comité de l’Énergie et du Commerce de la Chambre des Représentants, la voie est désormais ouverte pour que les gouvernements des différent états interdisent la circoncision des mineurs de sexe masculin à l’intérieur de leurs frontières.
Matthew Hess, président de MGMbill.org, a déclaré que les législateurs ne peuvent pas fuir indéfiniment ce problème. « Il y a trop de personnes qui s’expriment publiquement contre la circoncision maintenant, » a dit Hess. « Ce qui était auparavant une condamnation au compte-goutte est maintenant devenu un raz-de-marée. Les parents de nos jours sont munis d’informations sur les effets néfastes de l’ablation du prépuce, et les hommes circoncis sont bien plus enclins qu’avant à s’exprimer publiquement contre ce qui leur a été infligé étant enfants. Je pense que les jours de la légalisation de la circoncision infantile dans ce pays sont comptés. »
En plus d’avoir soumis le projet de loi contre les Mutilations Génitales Masculines à chaque membre du 113ème Congrès, les représentants du groupe ont envoyé des projets de loi similaires aux parlements des états de Californie, Delaware, Floride, Indiana, Minnesota, New Jersey, New York, Oregon, Virginie et Washington.
Pièces jointes :
- U.S. MGM Bill (2013)
- California MGM Bill (2013)
Source : PR Web
Traduction française : Droit Au Corps