Comme chaque fois en janvier, nous publions un bilan de l’année écoulée et nous nous projetons sur celle qui commence.
Nos bilans précédents : 2013, 2014, 2015, 2016, 2017
1) 2018 : une présence accrue de Droit au Corps sur le terrain
a. Actions publiques
b. Participants et adhérents
c. Courrier reçu
d. Fréquentation du site Internet
e. Réseaux sociaux
f. Newsletter
g. Nouveau soutien : le docteur Le Houézec
h. Nouveaux témoignages
i. Autres publications 2018
j. Un documentaire à ne pas rater
2) 2019 : l’aboutissement de trois grands chantiers
3) Comment soutenir le Droit au Corps ?
2018 : une présence accrue de Droit au Corps sur le terrain
Actions publiques
Alors que les actions de Droit au Corps étaient jusque-là quasi exclusivement cantonnées à Internet, cette année 2018 aura été marquée par 3 interventions physiques d’importance pour l’association :
- En janvier se tenaient les 54èmes journées médicales havraises, organisées par l’Association Havraise de Formation Médicale Continue. Droit au Corps y était invitée pour faire une présentation sur la circoncision. Plus d’une centaine de médecins étaient présents. Lire le compte-rendu.
- En mars se tenaient à Marseille les 11èmes Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle. Droit au Corps était sur place pour y tenir un stand, une première pour l’association qui pour l’occasion avait produit une brochure, un roll-up ainsi que des cartes de visite. Lire le compte-rendu et l’entretien des militants sur place.
- En août, lors de la marche des fiertés de Montréal au Canada, Droit au Corps était présente sur le stand Foreskin Pride en compagnie d’activistes américains qui ont même distribué les dépliants de notre association !
L’américain Jonathan Friedman au premier plan, roll-up de Droit au Corps au fond et dépliants de DaC sur le stand (cliquer pour agrandir).
En septembre, le Collectif Intersexes et Allié.es-OII France a lancé une campagne intitulée Pour l’arrêt des mutilations des enfants intersexes. Droit au Corps a naturellement signé l’appel publié dans Libération. La pétition en ligne, que vous pouvez encore signer, a dépassé les 47 000 signatures ! Pour en savoir plus, lire notre article récapitulatif.
Concernant la présence de l’association dans les médias, signalons qu’en mars le quotidien belge Le Soir a publié un article intitulé « La circoncision, un tabou vécu parfois comme une mutilation » (également disponible en ligne pour les abonnés), dans lequel Droit au Corps a été invitée à s’exprimer. Notre association est également citée dans un article du Ligueur.
Signalons enfin que le Syndicat National des Sexologues Cliniciens (SNSC) a mis Droit au Corps en avant dans son article Circoncision : Bien s’informer, et que notre association figure sur la page Nos Partenaires du syndicat.
Participants et adhérents
Au 31 décembre 2018, Droit au Corps comprenait 150 participants dont 55 adhérents, soit 28 % de plus qu’il y a un an.
Pour participer, c’est ici : Participer à Droit au Corps.
Courrier reçu
Les courriers reçus atteignaient la cinquantaine en 2017 et ce nombre est passé à 80 en 2018, soit une augmentation de 60 %.
Cette année encore, on constate que la majorité des messages portent sur la santé du pénis de l’enfant (développement, décalottage, phimosis…) et le juridique (victimes ou parents souhaitant engager une action en justice pour circoncision ou décalottage forcé).
Fréquentation du site Internet
Aussi étrange que cela puisse paraître (et alors que les inscrits, les courriers reçus et la fréquentation des réseaux sociaux augmentent) la fréquentation du site Internet recule cette année encore avec 521 000 visiteurs uniques (contre 614 000 en 2017) et 761 000 pages vues (contre 967 000 en 2017).
Nous ne savons pas à quoi est due cette baisse de fréquentation. Nos lecteurs experts sur les questions de SEO sont les bienvenus.
Réseaux sociaux
Fin 2018, notre page Facebook atteignait la barre des 1800 sympathisants contre 1650 fin 2017, ce qui fait 10 % d’augmentation. Une croissance similaire à celle de 2017.
Rappelons que nous sommes aussi présents sur Twitter. Vous pouvez également vous abonner à notre chaîne YouTube.
L’abonnement à l’un ou plusieurs de ces canaux de communication vous permet de rester informé sur l’actualité des mutilations sexuelles dans le monde. C’est également un soutien à la vision défendue par Droit au Corps.
Newsletter
Depuis 2018, Droit au Corps publie la synthèse de ses initiatives dans l’AlgoNews, la revue de l’Alliance Algosphère dont notre collectif fait partie. Pour s’abonner, c’est ici.
Nouveau soutien : le docteur Le Houézec
Le docteur Dominique Le Houézec, pédiatre, rejoint les soutiens de Droit au Corps et devient membre d’honneur de l’association.
En tant qu’animateur de pédiablog, il a publié en 2012 l’article Ne tirez pas sur le prépuce dont la conclusion invite à consulter notre site.
Pour en savoir plus : Dominique Le Houézec.
Nouveaux témoignages
En 2018, ce sont quatre témoignages qui sont venus enrichir notre catégorie dédiée.
Trois d’entre eux proviennent de parents dont le fils a subi un décalottage forcé de la part d’un professionnel de la santé, ce qui illustre que cette mauvaise pratique est toujours d’actualité :
- Lors d’une visite médicale d’un bébé de 11 mois chez son pédiatre habituel, celui-ci pratique un décalottage sans même prévenir la mère. Cette mauvaise pratique blesse l’enfant qui saigne et hurle. Des mois plus tard, la mère n’a toujours pas trouvé d’avocat acceptant de plaider cette cause. Lire le témoignage.
- Suite à son hospitalisation pour une crise d’asthme sévère, un enfant de 9 ans subit un décalottage de la part du chef du service de pédiatrie, sans aucune explication préalable ou recueil du consentement, et alors qu’il s’agissait d’une consultation pour savoir s’il pouvait quitter l’hôpital. D’après l’infirmière, ce « décalotteur en série » pratique cet acte sur tous les garçons qu’il examine. Blessé, l’enfant pleure et a mal plusieurs jours durant. Lire le témoignage.
- Lors d’une intervention chirurgicale sur un enfant de 4 ans pour traiter une hydrocèle, le chirurgien « profite » de l’anesthésie générale pour pratiquer un décalottage sans aucune information préalable des parents ni recueil de leur consentement. Blessé, l’enfant pleure pendant une heure au réveil et hurle pendant trois jours lors de la miction. Le chirurgien a fini par s’excuser, non pas de la mauvaise pratique du décalottage, mais de ne pas en avoir prévenu les parents. Lire le témoignage.
Le dernier témoignage provient d’un homme qui a restauré son prépuce. Circoncis à 5 ans suite à un mauvais diagnostic de phimosis, Sébastien a toujours été mécontent de cet état. À 39 ans, il décide d’entamer une restauration du prépuce après avoir découvert des sites tels que Nouvelle Peau. Cela fait maintenant deux ans qu’il documente minutieusement ses progrès sur le forum Stop Circoncision, un moyen de puiser de la motivation, mais aussi d’encourager d’autres hommes à se lancer. C’est dans cette optique que Sébastien a accepté de témoigner et de répondre à nos questions. Lire le témoignage.
Autres publications 2018
Événement historique : 2018 fut l’année de la première Brit Shalom en Europe francophone ! Toute l’information dans ce communiqué de presse reçu du collectif Brit Shalom l’Alliance sans Souffrance, que nous soutenons.
Notre commentaire sur l’adoption par le gouvernement allemand d’un texte qui légalise un « troisième genre » sur les certificats de naissance : Création d’un 3ème genre : la fin de l’exclusion juridique et linguistique de l’intersexuation.
En 2017, Droit au Corps avait publié une lettre ouverte à l’attention du Comité consultatif de Bioéthique de Belgique (CCBB) suite à l’Avis de ce dernier « relatif aux aspects éthiques de la circoncision non médicale ». Un an après, nous avons publié un commentaire sur cet Avis.
La vision de Droit au Corps s’enrichit d’une nouvelle note intitulée Droit de disposer de son corps.
Un documentaire à ne pas rater
En septembre, la chaîne YouTube Le Barbiche, qui s’intéresse aux « masculinités », a consacré sa première vidéo à la circoncision. Une bande dessinée a également vu le jour. Compte tenu de leurs qualités, nous avons choisi de mettre en avant ces productions et de nous entretenir avec leur auteur.
Voici la vidéo :
La bande dessinée et l’entretien sont disponibles dans notre article.
2019 : l’aboutissement de trois grands chantiers
Dans notre précédent bilan, nous nous fixions « comme axe majeur pour 2018 la promotion des bonnes pratiques pour la santé du pénis » avec la publication d’un article de référence sur le sujet. Le travail nécessaire à la réalisation d’un tel article étant plus conséquent que prévu, la publication a été retardée. L’article est néanmoins en bonne voie et nous sommes confiants sur le fait qu’il sera publié courant 2019 !
Nous vous faisions également part de notre souhait de constituer un pôle juridique, notre association étant de plus en plus sollicitée pour des demandes d’action préventive ou suite à un préjudice, ce qui se confirme cette année encore. Bien que nous ayons collaboré avec différents cabinets d’avocat en 2018, un tel pôle juridique n’est pas encore opérationnel. Nous espérons que cela soit le cas très prochainement.
Enfin, il serait optimal pour 2019 qu’un pôle santé fasse son apparition, pour prendre en charge les demandes de parents inquiets sur la santé du pénis de leur enfant, en complément de l’article que nous préparons, ainsi que pour prendre en charge les victimes de circoncision, aussi bien sur le plan physique que psychologique. Experts bienvenus !
Comment soutenir le Droit au Corps ?
Vous pouvez soutenir la cause défendue par Droit au Corps de plusieurs façons :
– nous suivre sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, et YouTube
– partager le site Internet autour de vous
Bravo et merci à toutes les personnes qui contribuent à promouvoir l’abandon des mutilations sexuelles dans le monde !
Bonne année 2019 à tou-te-s !
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